"Pour vivre avec les escargots pestilentiels,
il faut d'abord apprendre à se taire.
Chaque mot prononcé laisse à sa place,
dans la bouche, un petit escargot pestilentiel"
Théâtre décomposé, la folle fébrile, M.Visniec
Ici, une femme à la parole claire témoigne de l’anéantissement d’une ville assaillie par des plaies animales : les papillons carnivores, les escargots pestilentiels et la pluie animale. La folle tranquille, la folle fébrile et la folle lucide, trois courtes fables où une voix centrale assiste à ces fléaux, dont l’incongruité et la monstruosité se font croissantes pour aboutir finalement à la dévoration matérielle et mentale de chaque individu. Ces monologues sont extraits de Théâtre décomposé ou l’homme-poubelle de Matéï Visniec, un recueil d’ histoires-maillons qui sont à la fois autonomes, et créatrices d’un ensemble à recomposer.
Escargots pestilentiels, chenilles, pluie-animale, envahissent la ville. Le paysage, gonflé des débris organiques, devient le miroir grouillant d’un monde totalement rongé, décomposé. Au centre du désastre, une forme vide prisonnière d’un cocon, un masque, un habit pendant et vieilli, habité par les mains des manipulateurs.
Dans l’univers décomposé de Mateï Visniec, les personnages deviennent des voix solitaires. Ils sont comme grisés par l’aberration de leurs destructions et la légère inquiétude qui les animent en font des figures grotesques et touchantes. L’ensemble plastique s’il rend l’état de chaos reflète, par le côté enfantin et ludique, la tendresse que le lecteur ressent pour les voix du théâtre décomposé.
il faut d'abord apprendre à se taire.
Chaque mot prononcé laisse à sa place,
dans la bouche, un petit escargot pestilentiel"
Théâtre décomposé, la folle fébrile, M.Visniec
Ici, une femme à la parole claire témoigne de l’anéantissement d’une ville assaillie par des plaies animales : les papillons carnivores, les escargots pestilentiels et la pluie animale. La folle tranquille, la folle fébrile et la folle lucide, trois courtes fables où une voix centrale assiste à ces fléaux, dont l’incongruité et la monstruosité se font croissantes pour aboutir finalement à la dévoration matérielle et mentale de chaque individu. Ces monologues sont extraits de Théâtre décomposé ou l’homme-poubelle de Matéï Visniec, un recueil d’ histoires-maillons qui sont à la fois autonomes, et créatrices d’un ensemble à recomposer.
Escargots pestilentiels, chenilles, pluie-animale, envahissent la ville. Le paysage, gonflé des débris organiques, devient le miroir grouillant d’un monde totalement rongé, décomposé. Au centre du désastre, une forme vide prisonnière d’un cocon, un masque, un habit pendant et vieilli, habité par les mains des manipulateurs.
Dans l’univers décomposé de Mateï Visniec, les personnages deviennent des voix solitaires. Ils sont comme grisés par l’aberration de leurs destructions et la légère inquiétude qui les animent en font des figures grotesques et touchantes. L’ensemble plastique s’il rend l’état de chaos reflète, par le côté enfantin et ludique, la tendresse que le lecteur ressent pour les voix du théâtre décomposé.
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